jeudi 3 novembre 2011

5 jours dans le Parc National Kruger

Je me suis fait plaisir pour la fin de mon voyage. Enfin bon, ça fait un moment que je me fais plaisir. Je vais donc écrire que je me suis fait très plaisir. Comme j'ai bien tenu mon budget jusque là, et malgré la location de la voiture, il me restait un peu d'argent pour visiter confortablement le parc le plus célèbre d'Afrique du Sud. Le parc, qui est plus grand que Israël, comporte douze "camps" dans lesquels on trouve de quoi se loger - du camping au bungalow avec cuisine individuelle -, un restaurant et un magasin. J'ai donc traversé le parc, du sud au nord, en allant de camp en camp.
Le jeu consiste à voir les animaux. Pour cela il faut les chercher. Des plans indiquent tous les jours où les animaux les plus populaires ont été vus, ensuite c'est le feeling. Dans la partie sud du parc, il y a beaucoup d'animaux, et il ne faut pas se donner beaucoup de mal pour trouver des zèbres, des girafes, des éléphants, des buffles, des centaines d'impalas. Les lions ne sont pas trop difficiles à trouver non plus. Les traces laissées par les grands animaux sont de vraies autoroutes, pas difficile de les repérer (les problèmes commencent quand on arrive à la fin du chemin). En revanche, pour les guépards et les léopards, il faut avoir de la chance, que je n'ai pas eu. J'ai pourtant tout essayé : la marche matinale, la sortie de nuit (véhicule) et la sortie au petit matin (véhicule). Néanmoins, j'ai pu voir des hyènes, un porc-épic, une civette africaine et des oiseaux de toutes les tailles et de toutes les couleurs.
Ce qui est fantastique, c'est que l'on peut voir les animaux de très près. Ils sont parfois au bord de la route (ou de la piste), voire sur la route.
Ce qui est énervant, c'est le monstrueux égoïsme de certains, qui stationnent devant les lions, bloquant la vue pour les autres, et qui restent là sans bouger pendant dix, quinze minutes. Or un lion qui dort ne bouge vraiment pas beaucoup. Heureusement, j'avais pu prendre toutes les photos que je voulais à la réserve Schotia. Et heureusement, encore, ce n'est pas à chaque fois comme ça.
J'ai beaucoup aimé la "Morning Walk", qui consiste à suivre deux rangers (armés) dans le bush en petit groupe. Nous avons vu des hippos, deux éléphants - les voir à pied, c'est quelque chose - et nous avons entendu au loin un lion.
Je me suis rendue compte que je peux observer les éléphants pendant des heures, plus que tous les autres animaux.
Pour ce qui est des camps, ils sont clôturés et complètement fermés la nuit. De sorte que ce sont les humains qui sont en cage. J'ai logé dans des bungalows, et j'ai même bénéficié d'un bungalow de luxe pour deux nuits, suite à une erreur de réservation d'une employée du parc. C'est bien quand ça arrive...
J'ai aussi bénéficié d'un jour de pluie, et je peux dire que quand il pleut, on ne voit pas grand chose. Eh oui, l'été, sous le tropique du Capricorne, c'est la saison de la pluie. J'ai presque eu
froid - non, j'exagère, j'ai seulement eu besoin d'enfiler des soquettes.
Et voilà, dans quarante-huit heures, je serai à l'aéroport de Johannesburg, en train d'enregistrer bagages et vélo. Je pensais écrire
des mots de conclusion aujourd'hui et je me rends compte que j'en suis incapable à ce stade. Il faudra attendre que j'ai remis les pieds en Europe. Ce que je sais déjà, c'est que je suis contente de rentrer. Ce voyage a tenu toutes ses promesses et bien plus. Ce que je sais aussi, c'est que je veux remercier tous les fabriquants de matériel, ceux qui font de l'excellent matériel, du genre "un vélo qui fait plus de 10 000 km avec pour seul problème, trois rayons cassés" (Gudenreit). Du genre "des pneus magiques, qui font que je n'ai eu AUCUN pneu crevé" (Schwalbe Marathon plus - c'est bien dommage que la fabrication ait cessé, mais je comprends que commercialement, cela ne soit pas rentable). Du genre "des sacoches de vélo qui reviennent en aussi bon état que quand elles sont parties" (Ortlieb et Vaude). Et je tiens aussi, tout particulièrement, à remercier tous ceux qui travaillent à la construction et à la réfection des routes, dans tous les pays du monde ; je sais plus qu'avant à quel point ces métiers sont difficiles. Les gri-gris sont toujours là, ils reviennent avec moi en Alsace.

7 commentaires:

  1. Merci à toi pour ce beau voyage partagé.
    C'était un plaisir de voir tous ces paysages sans se déplacer et surtout sans pédaler ...
    Une fainéante neudorfoise

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  2. hello miss

    profite encore de ces 48h et merci encore pour l' évasion que tu nous as permis
    nous serons aussi contents de te retrouver après ce périple mondial

    bien à toi
    KROLL

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  3. c'est à croire que les fainéantes du pédalage sont à Neudorf car j'aurai pu dire exactement la même chose qu'Utoupie !!!

    A tout bientôt et bon voyage de retour...

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  4. Oh ben ce fut une vraie joie de te suivre. Tu veux pas rester encore un peu? Ca va me manquer. Et a chaque fois, a travers tes redits, je m'evade a nouveau un peu a la liberte du voyage a velo...
    Et en meme temps j'ai hate de te revoir et de te presenter a Luca et de partager nos impressions sur le voyage a velo.
    Merci de l'avoir partage avec nous et a bientot.
    Bises

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  5. J'ai envie de dire ... "chapeau" !!! tant pour l'exploit sportif, l'expérience humaine que pour l'aventure partagée !..

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  6. Respect ! Quelle belle aventure humaine ... et quel courage ! :-) !!

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