Tout sauf calme

Je me demande bien ce qu'il m'a pris de parler de ronronnements le mois dernier.



Depuis début novembre, c'est la course au travail : entre les dossiers à boucler absolument et les imprévus de dernière minute, pas le temps de souffler.





L'hiver s'est invité tôt cette année. Les illuminations de "Strasbourg Capitale de Noël" sont toujours impressionnantes par leur quantité. En revanche, l'ensemble me donne une sensation de méli-mélo. Le rouge est trop rouge, le bleu est trop bleu, mais le sapin de la place Kléber est très réussi.




Ces jours derniers, la neige a envahi le paysage comme elle ne l'avait pas fait depuis longtemps en Alsace. Voici mon vélo de ville noyé sous les flocons. Et mon village natal.




Le temps qui s'écoule à toute vitesse donne aux relations humaines une intensité inhabituelle. Entre les restos avec les amis, la fête de Noël de Pelicanto (ma chorale préférée),

(private joke)

la semaine de congés en famille (Weinachtstollen faits par ma Maman),













la préparation d'une fête de départ, tous les instants, par le fait que je les distingue pour les mémoriser, prennent une acuité qui les rend précieux.


Je fais également la tournée des médecins : le dentiste m'a donné des conseils (comment remplir mes gourdes et comment boire pour ne pas abîmer mes gencives fragiles), la gynéco m'a fait une remarque inattendue, pleine de délicatesse, que je ne peux répéter ici.

Grâce aux recommandations de Docteur Mireille, j'ai constitué ma trousse de secours (un petit extrait).
Tous ceux qui m'interrogent sur mon voyage me donnent la possibilité de le partager et c'est un grand plaisir.


Heureusement, j'avais bien avancé sur la préparation du voyage à la mi-novembre. Car depuis, je n'ai plus beaucoup de temps à y consacrer. Il me reste à choisir la solution pour transporter mon vélo à Francfort, à décider de ce que je vais faire de mon abonnement au câble, à revoir l'une de mes banques, à retourner aux impôts pour préparer ma déclaration 2010, à m'assurer que je suis capable de démonter les pédales de mon vélo, à mettre à jour mes données utiles sur le netbook, à terminer de télécharger ma musique préférée sur mon lecteur mp3, à tester et peser mes sacoches remplies de tout le matériel, à mettre en route le suivi de mon courrier, à préparer la pension de Bahia, etc... Au total, je crois bien que ce sera la course jusqu'à mon départ.

Attente et ronronnements

Moins de trois mois avant le départ. Et dans un an, je serai déjà de retour... Le temps commence à passer très très vite.

Heureusement, le voyage est prêt à 95 %. Il me reste des démarches à effectuer en janvier, quelques contrôles médicaux. Le matériel est prêt. Je pars sans sandales, j'ai tellement attendu pour en acheter qu'il n'y en a plus dans les magasins de sport. J'aurai donc des sandales néo-zélandaises. Cela fera ça de moins dans les bagages pour le premier vol. Les conditions de transport du vélo et des sacoches m'ont occasionné plusieurs soirées de casse-tête devant mon ordinateur pour trouver un vol pas trop cher avec un surcoût pour le poids raisonnable (entre autres critères). Envol le dimanche 13 février à 14 h à Francfort sur Air New Zealand. Contrairement au croquis publié dans un message précédent, je ferai le demi-tour de la terre par l'ouest, avec une escale à San Francisco.

Petit tracas : j'ai cassé mon compteur de vitesse en fixant le vélo sur la voiture pour l'emporter en révision à Kehl.

Autre petit tracas : l'euro est en chute libre. Il était à 140 $ pour 100 €, il y a deux semaines ; il est maintenant à 133 $.

Comme la préparation ne m'occupe que très peu ces jours-ci, je vis ma vie habituelle, rendant un départ proche un peu irréel.

J'ai eu le bonheur de passer un week end avec ma soeur chérie à Cluny (Bourgogne) : 19° celsius et grand soleil à la mi-novembre

...et j'ai testé la prise de note avec le netbook en formation à Paris (test concluant).

Ce qui me (pré)occupe le plus ces jours-ci, c'est le bouclage de mes dossiers professionnels, alors certains jours je suis comme-ci...

et d'autres jours, je suis comme-ça...

(musée de la préhistoire à Solutré)

Chez moi

Quand on est une fille organisée comme moi, on pense à presque tout.

Objectif du jour : en prévision de mes futures rencontres, une petite présentation de mon environnement habituel. Celui que je vais quitter pendant neuf mois, et que je retrouverai à mon retour.

En premier lieu : ma rue. Les arbres et la végétation sont rares, toutefois, il suffit de faire quelques pas pour trouver un boulevard, ou un parc, ou un canal désaffecté, ou une rivière urbaine.

En second lieu : mon immeuble. Je suis au premier étage (enfin là, je prends la photo). J'apprécie ce bâtiment car il n'est ni carré, ni rectangulaire.




Le matin, quand je prends mon petit déjeuner, je vois ça :
(vous aurez noté les représentations de bicyclettes accrochées au mur - on n'en sort pas)


Et quand je sors de ma rue pour aller vers le centre ville, je vois ça :
n'est-ce pas mâââgnifique ?
Quand j'avais 27 ou 28 ans, j'ai fait un horrible cauchemar. J'ai rêvé qu'une bombe était tombée sur la cathédrale et qu'elle était à moitié détruite. J'en pleurais.
Heureusement, elle est toujours là. Et elle le sera bien après moi encore.

En guise de conclusion : un clin d'oeil et une pensée pour ceux que je connais déjà, mais qui ne sont jamais venus chez moi.

Le cinquième continent

Le lecteur assidu aura noté que dans mon "tour du monde 5 continents", il y a un continent qui n'est pas représenté. L'Europe. Or donc, l'Europe sera mon point de départ et mon point d'arrivée.

Pour que ce continent existe sur ce blog, voici un petit aperçu de ma ville natale et plus que ça.

En ce dimanche 24 octobre, je suis allée m'entraîner et tester mes nouvelles chaussures pour pédales automatiques. Ce sont mes premières du genre. J'ai donc mis cinq minutes à fixer la première ; heureusement, je n'étais pas dans un endroit passant, parce qu'on n'a pas l'air malin du tout durant cet exercice. Puis, un peu plus tard, toute contente de mon acquisition et de mon adaptation rapide, j'ai oublié de déchausser devant un obstacle et failli tomber. Je crois que c'est arrivé à tous les cyclistes utilisant ce genre de chaussures/pédales pour la première fois.

Le parcours du jour, c'est "bords du Rhin", une trentaine de kilomètres de plat, une bonne partie citadine, ce qui a pour avantage de m'obliger à chausser et déchausser souvent. J'avoue que le mouvement ne m'est pas encore naturel, mais c'est moins compliqué que ce que je pensais.

Ce parcours passe par le Jardin des 2 rives, longe le Rhin vers le sud du côté allemand, c'est le côté "nature" ; traverse le Rhin au niveau de l'île du Rohrschollen et remonte vers le nord du côté français, c'est le côté "industriel".



La nature :
le petit pont : le maïs, ce qui dans nos contrées n'est pas si naturel que ça

L'industrie :

une preuve de son caractère esthétique

Puis de retour dans la ville, quelques endroits que j'aime particulièrement :

mon banc préféré, celui sur lequel j'ai commencé à apprendre par coeur le rôle de Brigitte...

Strasbourg sans âge

Dans le grand monde, c'est peu de chose

Le résumé de mon parcours

Entrainements

Acheter du matériel, cela ne suffit pas. Il faut l'essayer. Après avoir testé mon réchaud sur le carrelage de la cuisine, il a fallu passer au beau vélo.

Première sortie avec Vérène. Maintenant je la surnomme "Speedy Verenez", avec son vélo aux pneus deux fois plus fins que les miens et sa forme olympique, elle m'a mis la pâtée. Heureusement, j'avais un compteur qui m'indiquait que j'étais dans la moyenne que je m'étais fixée. Vous voyez ici Vérène en train de mettre ses chaussures. Après, je ne l'ai plus vue que de dos. Sauf quand elle a perdu sa casquette et que, persuadée qu'elle rongeait son frein derrière moi, je n'ai même pas pris la peine de me retourner. Elle m'a bien sûr rattrapée en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire.

Deuxième sortie avec Audrey. Toujours le "parcours Kochersberg", excellent terrain d'entrainement : quarante kilomètres vallonnés. Cette fois avec un vent d'automne assez fort et frisquet. Mais le soleil est toujours au rendez-vous.

Un autoportrait pour donner une idée de la tête que j'aurai au départ, dans quatre mois maintenant.

Un petit aperçu de la campagne alsacienne, ces jours-ci. Et Audrey de dos, après, la batterie de mon appareil photo a expiré (encore un test).

Merci les amies, cela me fait plaisir de rouler avec vous.

Présentations

Je vous présente mon nouveau vélo, celui qui devra être mon fidèle compagnon pendant ce périple.

Il est beau n'est-ce pas ?

Un problème quand même : la taille des pneus. Je n'ai pas fait assez attention en cherchant le vélo avec les nouveaux pneus anti-crevaison, ils m'ont mis du 700 x 38 ! Du pneu extra-large qui colle à la route. Je vais me renseigner auprès de cyclotouristes confirmés pour savoir si c'est vraiment nécessaire (en raison du poids des bagages).

J'ouvre le concours : "un nom pour mon vélo".

Si possible un nom féminin s'il vous plait. J'ai déjà une idée, je pensais à Xena.

Ouverture

Trois semaines d'attente avant de pouvoir exposer mon projet au Maire, mon employeur, qui ne s'y oppose pas.

Avec l'appui inconditionnel de mon chef, j'ai l'immense chance, non seulement de partir pendant neuf mois, mais encore de retrouver mon poste à mon retour.
Je n'avais pas osé en espérer autant.

Cette fois, les dés sont jetés. Dans quatre mois et demi, je pars pour la Nouvelle-Zélande.

La préparation avance jour après jour. Samedi dernier, j'ai acheté mon vélo ; étape importante après deux mois d'enquête sur le sujet. J'ai vu mon banquier, mon assureur, les impôts - car je ne serai pas là pour faire ma déclaration -. Il faut (essayer) de penser à tout. La méthode choisie : les listes de "choses" à faire. L'intérêt, c'est qu'une fois une "chose" réalisée, une autre "chose" surgit et se rajoute à la liste.
J'ai commencé à m'entraîner afin d'avoir une forme minimale pour le début du voyage.
J'espère que l'hiver ne sera pas trop rigoureux en Alsace. Et quand j'arriverai en Nouvelle-Zélande, ce sera la fin de l'été.

Maintenant : ouverture du blog. Séquence émotion.

Préparatifs...

Le projet : partir faire le tour du monde en vélo.

La manière : visiter un pays par continent, celui qui m'attire le plus. Cela sera, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la côte ouest du Canada et des USA, l'Afrique du Sud. L'Europe sera mon point de départ et mon point d'arrivée.

Le planning : pour bénéficier des meilleures saisons,
mi-février à mi-avril = Nouvelle-Zélande
mi-avril à mi-juin = Japon
mi-juin à mi-septembre = Canada-USA
mi-septembre à mi-novembre = Afrique du Sud
Neuf mois pour réaliser l'un des grands rêves de ma vie.

Les premiers moments importants :

- le dernier week end d'août 2010 : après un mois de réflexion, je prends la décision de partir à la mi-février 2010

- le jeudi 2 septembre 2010 : je l'annonce à mon chef