mardi 27 septembre 2011

"I had a farm in Africa" (Karen Blixen. Avec la voix de Meryl Streep)

Après avoir mis les pieds sur le Cap de Bonne Espérance et avoir continué à visiter les différents quartiers de Cape Town (dont Bo-Kaap sur la photo), j'ai retrouvé avec bonheur mon vélo chargé, et la clé des champs. Ma première étape m'a menée à Stellenbosh, au coeur de la région viticole de l'Afrique du Sud. Là, c'est Johann et Tinie qui m'attendaient pour une soirée entre cyclistes, des conseils et des adresses. Leur accueil chaleureux m'a permis de prendre contact avec l'Afrikans, la principale langue parlée dans la région (même si

tout le monde parle aussi l'Anglais). Le lendemain, Johann m'a accompagnée pour les premiers kilomètres d'une étape pendant laquelle j'ai commencé à découvrir les merveilleux paysages sud-africains. Au coeur des montagnes, quelques petites villes maintiennent la tradition de la culture de la vigne et des origines françaises. L'une d'entre elle en a gardé le nom : Franshhoek. C'est là aussi que la grimpette a commencé, avec le Franshhoek pass (631 m) suivi d'une des belles descentes de la semaine. A partir de Villiersdorp, l'espace s'est agrandi et les fleurs me sont apparues. Grace à des pluies abondantes cet hiver, les collines sont couvertes de centaines de milliers de fleurs aux couleurs vives. Sur le bord de la route, je croise des sauterelles de dix centimètres de long, des tortues, des babouins. Samedi, jour férié, j'ai emprunté le Tradouws pass. "Pass" ne signifie pas forcément altitude élevée ; je crois qu'en français, on le traduirait plus par "passage" que par "col". En traversant la montagne, j'ai découvert une rivière avec une couleur étrange, puis je suis arrivée dans le "petit Karoo", région beaucoup plus aride que la précédente. A Barrydale, j'ai été accueillie par Jacques et Rita dans leur ferme qui produit des poires, des prunes et du lait, et qui emploie une centaine de personnes. Cela m'a permis de discuter longuement avec eux sur le fonctionnement de leur exploitation. Le lendemain matin, avant l'office du dimanche, ils ont eu la grande gentillesse de me déposer avec Xena au sommet de la colline et non pas au pied. C'est ce jour que j'ai attaqué mes premières longues lignes droites. Pour la sensation "grands espaces", il n'y a pas de doute, je suis au bon endroit. Certaines étapes ressemblent même à des chevauchées solitaires (76 km entre deux villages). Toutefois, les motorisés (voitures et motos) sont sympas et me font un signe en me croisant ou en me dépassant. Et parfois, la route mène mon petit vélo au milieu d'un paysage grandiose. Après avoir passé le Huisrivier pass, j'ai débouché sur l'une des plus belles descentes tous pays confondus. La photo n'est malheureusement pas tout à fait fidèle à la réalité. Tous ces efforts m'ont menée à Oudtshoorn, capitale de l'autruche. J'ai eu la grande émotion ce matin de tenir dans mes mains un bébé autruche né hier. Puis cette jeune autruche de sept ans, a bien voulu manger dans mon dos.

3 commentaires:

  1. youppiiiiihhh !!! ça marche de nouveau.
    oui donc, un oeil d'autruche pèse plus lourd que son cerveau. Comme l'a dit la guide : "il y a la lumière mais il n'y a personne à l'intérieur"

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  2. Chez nous "on a les yeux plus grands que le ventre" !!
    Emmanuelle

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